- Price
- Gratuit / Free
- Registration URL
- https://www.eventbrite.co.uk/e/ecologies-de-ledition-une-journee-detude-sur-les…
- Organiser
- University of London Institute in Paris & Shakirail
- Address
-
Le Shakirail 72 Rue Riquet 75018 Paris France
- Event dates
-
, 10:00 AM - 17:00 PM CEST
Jump to
Écologies de l’Édition - Aperçu
University of London Institute in Paris, en association avec Le Shakirail – Lieu culturel et solidaire à Paris, vous accueille pour la première de six interventions de la série de séminaires « Écologies de l’Édition » (« Ecologies of Publishing »). La série de séminaires est organisée par Dr. Shela Sheikh avec l’assistance de Nuha Halim et Mary Thomas, ainsi que le soutien du University of London Convocation Trust.
Comme un écho à la multiplication des urgences climatiques au niveau mondial, les publications concernant l’écologie foisonnent. Mais au-delà de publier des ouvrages au sujet de l’écologie, comment imaginer des pratiques et des politiques de l’édition conçues elles-mêmes comme des écologies ? Ceci demande de considérer l’écologie non seulement comme ce qui appartient à l’environnement mais aussi comme un réseau de relations tissées entre humains et non-humains, des conditions d’existence et de production qui impliquent des rapports de force. Si l’on part du principe que la crise climatique globale est liée à des formes de colonialisme toujours en cours, aussi bien qu’à l’extraction capitaliste, au patriarcat et à la hiérarchisation inégale des savoirs et des représentations - qui peut parler et de quoi, qui décide la valeur d’un savoir ? - de quelle manière les pratiques de l’édition pourraient, dans leurs contenus et leurs formes, répondre aux causes profondes de la dégradation écologique ?
L’objectif de ce premier évènement de cette série, 'Une journée d’étude sur les communs de savoir', est d’engager la réflexion à partir d’un large éventail de structures et de pratiques liées à l’accès et à la circulation des savoirs, en interrogeant notamment le statut d’auteur, les modes de production, les pratiques de mise en commun et d’hospitalité et leur relation avec des thématiques sociétales et politiques. Alors que la série propose une vision globale, le but de cette première session en présentiel au Shakirail – lieu culturel et solidaire dans le 18e arrondissement, est d’observer plus spécifiquement le contexte français et, en particulier, Paris et la Seine-Saint-Denis.
Si vous souhaitez plus d'informations sur cette série d'évènements, veuillez visiter notre page dédiée.
English version of the event description and details available here.
Programme de la journée
La journée se déroulera en deux parties:
- 10h00 – 13h00 Accueil : 1ere Partie – Accès au savoir, propriété intellectuelle collective et signature collective
- 13h00 - 14h00 Déjeuner à prix libre
- 14h00 – 17h00 2e Partie – Économies et lieux de l’édition
Veuillez noter que cet évènement est gratuit (inscription préalable nécessaire via Eventbrite) et se déroulera en français. Tous les événements ont lieux au Le Shakirail.
1ere Partie – Accès au savoir, propriété intellectuelle collective et signature collective (10h - 13h)
Durant la session du matin, les intervenants exploreront les écologies de l’édition à partir de l’idée de « publicisation » au sens élargi de « rendre public ». L’industrie globale de l’édition est structurée par la primauté agressive de la propriété intellectuelle et du profit. Elle participe de ce fait à un projet plus large, à la fois historique, économique et épistémologique : privatiser l’information, breveter le vivant et les communs, extraire des savoirs et des matières premières. Réalités qui affectent également le champ de l’écologie et le secteur de la santé. En situant la discussion dans le contexte de l’accès au savoir (« access to knowledge » / A2K), du « copyleft » et des pratiques de mise en commun, les intervenant·es présenteront leurs pratiques et gestes critiques – féministes et décoloniaux – autour des droits d’auteur et de l’open access. Iels tenteront ainsi de répondre à différentes questions. Comment lier la liberté d’information à la liberté de circulation ? Comment la signature collective de publications, d’œuvres d’art et de processus créatifs pourrait-elle être utilisée comme réponse à la rigidité des lois qui s’opposent au droit d’asile ? Comment élargir la notion même de « l’auteur » à la forme de la « famille » ? Et comment à son tour cette idée de « famille » serait remise au travail, y compris sur le plan linguistique ? Quelles pratiques alternatives de l’édition pourraient naître du principe de réciprocité et d’hospitalité ? Comment ces nouvelles conceptions du droit d’auteur et de la propriété intellectuelle composeraient alors des « écologies relationnelles » véritablement incarnées ? Et comment enfin des espaces culturels permettraient de cultiver ces nouvelles écologies ?
Participants.es
Mathilde Rousselle – Coordinatrice du Shakirail
Mathilde Rousselle est coordinatrice du Shakirail, lieu culturel et solidaire situé à Paris et dédié aux artistes, aux associations et à la vie du quartier.
Le Shakirail propose le partage de ressources : ateliers équipés, salles de répétition danse/théâtre, salle de musique, bureaux associatifs, cuisine partagée et jardins aménagés. Ancien vestiaire et centre de formation de la SNCF, le Shakirail est mis à disposition du collectif Curry Vavart depuis 2011. Ce collectif pluridisciplinaire est engagé pour le développement d’espaces de travail partagés et abordables à Paris, pour les créateur.rice.s et porteur.se.s de projets culturels et sociaux précaires. Il gère actuellement 5 lieux dans Paris.
Séverine Dusollier – Professeure à l’Ecole de droit de Sciences Po Paris
Séverine Dusollier est Professeure à l’Ecole de droit de Sciences Po Paris, directrice de son centre de recherche et du Master de Droit Economique - Spécialisation Droit de l’Innovation. Sa recherche porte sur le droit d’auteur, les communs, les licences libres et l’open access, la protection des artistes, le droit de la création dans l’environnement digital, dans une perspective critique et féministe. Elle a notamment développé une recherche critique sur l’usage des licences libres en matière de création et de publications scientifiques.
Mamy Kaba – Membre du Bureau des Dépositions
Mamy Kaba est né en 1999 en Guinée Conakry. Il débute des études en sciences sociales à Conakry avant d’arriver en France début 2017. Il vit et travaille aujourd’hui à Grenoble. Il est l’un des contributeurs d’une œuvre collective intitulée le Bureau de dépositions ; forme processuelle, performative et artistique autant que recherche sur le continuum social et économique, culturel et anthropologique Afrique–Europe. Au sein de cette œuvre immatérielle, et depuis le contexte français, il développe des formes d’écriture partagées et vivantes qui associent palabres et improvisations. En 2018, il prend part à une formation curatoriale au Magasin des horizons, Centre national d’art contemporain de Grenoble. Il se forme par la suite aux techniques radiophoniques au sein de la plateforme R22 Tout-Monde à Rennes pour le compte de laquelle il anime plusieurs plateaux à partir de 2022. Au fil de ces collaborations, Mamy Kaba se veut également défenseur de l’héritage culturel africain.
Le Bureau des dépositions est un milieu de création artistique qui se forme et se transforme depuis 2018 à Grenoble, par les relations qui lient Mamadou Djouldé Baldé †, Ben Moussa Bangoura, Aliou Diallo, Pathé Diallo, Mamy Kaba, Ousmane Kouyaté, Laye Diakité, Sarah Mekdjian, Marie Moreau, Saâ Raphaël Moundekeno. Deux performances sont en cours de création : Exercice de justice spéculative (depuis 2018), et Minen kolotiri. Sculpter le droit par le droit (depuis 2020), co-crées et activées en public par les dix co-autrices, co-auteurs. En janvier 2023, une nouvelle résidence de création s’est ouverte au Pacifique-Centre de Développement Chorégraphique à Grenoble, intitulée Autel-hôtel des dépositions. « Depuis le milieu du Bureau des déposition, qu’un nous forme et qui transforme, nous expérimentons des (im)possibilités de parler donc de traduire, nous éprouvons ne pas savoir, tenter de comprendre -prendre avec- des inquiétudes. Ces inquiétudes concernent les continuums qui nous lient, de manière différentielle, concurrentielle et productive, aux politiques migratoires contemporaines post-coloniales, racisées, à la division du travail intellectuel-non-intellectuel, légal-illégalisé-ubérisé, aux possibles et impasses liés au droit et aux stratégies contentieuses. »
Barbara Manzetti et Nicole Koffi – Membres de la Maison Rester. Étranger
Barbara Manzetti est membre de la Famille Rester. Étranger. Elle habite en profondeur et en compagnie une œuvre expérientielle, affective, rétive à sa propre exécution, et dont le format variable, polymorphe, diffus, prend volontiers place dans l’écriture, performée ou déposée sur des supports divers et périssables, tels que post-it, cartes, bobines, ou trouvant hospitalité dans la forme d’un livre.
Nicole Koffi est née à Agnibilékrou (Côte d’Ivoire) en 2001. Elle est auteure au sein de Famille Rester. Étranger depuis avril 2019. Elle crée dès l'été 2020 Mien mi koro zingré tchiré/Personnellement je préfère merveilleux, projet CNAP/Aware La Vie Bonne, conçu avec Barbara Manzetti, Sabrina Pennacchietti et Caroline Sebilleau.
Rester. Étranger est une espèce de famille. La famille est le format de l’œuvre. Car Rester. Étranger est une œuvre de l’art. Quel genre d’art ? Un art expérimental. C’est à dire un art en train de se faire. Dont on fait l’expérience réelle. Un art vivant non spectaculaire. Non exclusif. Qui appartient à ceux qui le font. Qui le respirent. Qui le transpirent. Vous aussi vous êtes en train de le faire. Ce moment où vous vous engagez dans la lecture de ces lignes vous appartient. Vous entrez en contact avec l’activité qui fonde l’expérience Rester. Étranger. Une pratique de l’art sans extérieur. Cela n’attend pas de spectateurs. Ni de lieu assigné. Ni de moment adéquat pour se faire. Rester. Étranger arrive et fait place à chaque personne qui entre en contact avec son activité. Traversant ce qui subsiste du désir désorienté de camper dans la réalité. Une trajectoire chorégraphique dans la relation.
Veuillez noter que la première partie sera suivi par un déjeuner de 13h à 14h à prix libre.
2e Partie – Économies et lieux de l’édition (14h - 17h)
L’après-midi, la conversation sera axée plus spécifiquement sur les économies et les écologies de l’édition, la vente de livres et les bibliothèques en France, en particulier dans le 18e arrondissement de Paris. À partir de leurs recherches et de leurs pratiques militantes, les intervenant·es développeront une discussion autour des droits d’auteur en les replaçant au sein d’une réflexion plus large autour du salaire artistique et de la sécurité sociale en France. Ils se demanderont également : quelles sont les relations qu’entretiennent les librairies indépendantes et les bibliothèques locales militantes dans le nord-est parisien avec l’éducation populaire, les modèles économiques non-marchands, et plus largement, les différentes « écologies de l’édition » explorées lors de cette première journée ? Quel est leur rôle au niveau local, national, ou international ? Comment ces différents lieux pourraient constituer les maillons d’une chaîne du livre véritablement soucieuse des « écologies relationnelles » ?
Participant.es
Aurélien Catin – Auteur et militant pour les droits économiques, membre de l’association d’éducation populaire Réseau Salariat et le collectif La Buse
Aurélien Catin est auteur et militant pour les droits économiques. Membre de l’association d’éducation populaire Réseau Salariat, il étudie les possibilités d’instauration d’un droit politique au salaire, en particulier dans le champ des arts visuels. Il fait partie du collectif La Buse qui rassemble des plasticien·nes, des commissaires d’exposition et des chercheur·ses en vue de conquérir un véritable statut pour les travailleur·ses de l’art. En 2020, il a fait paraître un ouvrage intitulé Notre condition. Essai sur le salaire au travail artistique chez Riot Éditions, un éditeur associatif dont il dirige la collection « Travailler le travail ».
Anaïs Massola – libraire indépendante à Paris ; cofondatrice de la Librairie le Rideau Rouge et L’association pour l’écologie du livre
Anaïs Massola est libraire indépendante à Paris depuis bientôt vingt ans. Elle est cofondatrice de la Librairie le Rideau Rouge, une librairie indépendante, engagée dans le quartier Marx Dormoy-La Chapelle, à Paris 18e, depuis 2004. Elle préside et a participé à la création en 2019 de l’Association pour l’écologie du livre, un collectif interprofessionnel de plus de 200 personnes venues des quatre coins de la France et d’autres endroits merveilleux de la planète.
L’Association pour l’écologie du livre a été fondée en 2019. Elle est composée aujourd’hui de plus de 200 membres provenant des différents maillons de l’écosystème du livre. Son travail s’appuie sur trois principaux piliers qui sont la mise en place de temps de réflexion interprofessionnelle, la structuration d’un travail d’analyse critique et de plaidoyer et enfin le déploiement d’actions collectives sur différents aspects de l’écologie du livre. Cela se concrétise notamment par la publication d’ouvrages, comme Le Livre est-il écologique ? publiée le 6 mars 2020, qui laisse la voix aux acteurs de l’écosystème du livre pour penser et imaginer « le livre de l’après-pétrole ».
Benoit Sudreau – Directeur de la bibliothèque de quartier Maurice Genevoix, à Porte de la Chapelle, Paris
Benoit Sudreau est directeur de la bibliothèque de quartier Maurice Genevoix, à Porte de la Chapelle.
La bibliothèque Maurice Genevoix (Porte de la Chapelle, Paris) est axé sur la solidarité et la conscience environnementale. La démarche participative sur le jardin, les murs extérieurs ou les salles permet d’améliorer l’interaction avec le quartier. Le choix écologique se traduit au niveau du mobilier, de la récupération, du circuit du livre, mais aussi des ateliers qui prennent résolument de la distance avec les technologies destructrices. Le but est de créer une dynamique de confiance dans le « village Chapelle Nord ».
Ecologies of Publishing
University of London Institute in Paris, in association with Le Shakirail – Lieu culturel et solidaire, Paris, welcomes you to the first of six events in the “Ecologies of Publishing” seminar series. The series is organised by Dr Shela Sheikh with assistance from Nuha Halim and Mary Thomas. With financial support from the University of London Convocation Trust.
Given the manifold emergencies of the global climate crisis, publications about ecology are proliferating. But besides publishing about ecology, how are practices and politics of publishing to be conceived as ecologies, with ecology understood as not simply pertaining to the environment but as webs of relations between humans and non-humans – conditions of existence – including power dynamics and conditions of production? Given that the global climate crisis is linked to ongoing forms of colonialism, as well as capitalist extraction, patriarchy and uneven hierarchisation of both knowledge and representation (i.e., the question of who gets to speak about what, whose knowledge is valued), how might practices of publishing respond to the root causes of ecological degradation, both in content and form?
The aim of this first gathering is to engage with broader structures of knowledge circulation, access to knowledge, authorship, labour and practices of commoning and hospitality as these relate to a range of societal and political issue. While the series is global in scope, the aim of this opening session, held in-person at Le Shakirail – Lieu culturel et solidaire in the 18th arrondissement of Paris, is to engage more specifically with the French context, in particular Paris and Seine-Saint-Denis.
For full information about this seminar series, see the Ecologies of Publishing event series page.
Programme of events
The day will be comprised of two sessions (times indicated below - CEST):
- 10:00 -13:00 Welcome; Session 1 – Access to Knowledge and Collective Authorship
- 13:00 - 14:00 Lunch (provided on a donation basis)
- 14:00 - 17:00 Session 2 – Economies and Localities of Publishing
Please note that this event is free, and all are welcome, but advance registration is required via Eventbrite. The event will be delivered in French. All events are taking place at Le Shakirail.
Session 1 – Access to Knowledge and Collective Authorship (10:00 - 13:00 CEST)
During the morning’s session, speakers will explore ecologies of publishing, with “publishing” conceived in an expanded sense of “making publics”. The global publishing industry is structured by often debilitating regimes of copyright, intellectual property rights, privatisation and profit, all of which link publishing to a broader (historical, economic and epistemological) project of the privatisation of information and raw materials, and extraction of knowledge and patenting, which also pertain to ecology and health: for instance, but not limited to, extractivism, “biopiracy” and vaccine patents. Situating the discussion against a backdrop of “access to knowledge” (A2K), copyleft and creative commons activism, together with commoning practices more broadly, the various speakers present their research into and practices of feminist and decolonial critiques of authors’ rights and open access. How is freedom of information linked to freedom of movement? Might the collective authorship of publications and works of art be utilised as a response to increasingly stringent asylum laws? How might the very notion of the “author” be reconsidered so as to include the “family”? And how might “family” in turn be reconceived, including linguistically? What alternative publishing practices are possible as modes of reciprocity and hospitality? How might alternative conceptions of authorship and property rights be practiced as “relational ecologies” that are also embodied? And how might cultural spaces serve to cultivate these?
Participants
Mathilde Rousselle – Coordinator, Le Shakirail
Mathilde Rousselle is the coordinator of Shakirail, a cultural and community centre in Paris dedicated to artists, associations and neighbourhood life.
The Le Shakirail offers shared resources: equipped workshops, dance/theatre rehearsal rooms, a music room, community offices, a shared kitchen and landscaped gardens. A former SNCF locker room and training centre, the Shakirail has been available to the Curry Vavart collective since 2011. This multidisciplinary collective is committed to developing affordable shared workspaces in Paris for creators and holders of precarious cultural and social projects. It currently runs 5 spaces in Paris.
Séverine Dusollier – Professor at Sciences Po Paris Law School
Séverine Dusollier is a Professor at the Sciences Po Paris Law School, director of its research centre and of the Master of Economic Law - Specialization in Innovation Law. Her research focuses on copyright, the commons, free licenses and open access, the protection of artists, and creative rights in the digital environment, from a critical and feminist perspective. In particular, she has developed critical research on the use of free licenses in the field of creation and scientific publications.
Mamy Kaba – Member of the Bureau des Dépositions
Mamy Kaba was born in 1999 in Guinea Conakry. He began studying social sciences in Conakry before arriving in France in early 2017. He now lives and works in Grenoble. He is one of the contributors to a collective work entitled the Bureau de dépositions; a processual, performative and artistic form as much as it is research into the social and economic, cultural and anthropological Africa-Europe continuum. Within this immaterial work, and from the French context, he is developing shared, living forms of writing that combine discussion and improvisation. In 2018, he took part in a curatorial training course at the Magasin des horizons, Centre national d'art contemporain in Grenoble. He then trained in radio skills at the R22 Tout-Monde platform in Rennes, where he hosted a number of radio shows from 2022 onwards. Throughout these collaborations, Mamy Kaba has also championed African cultural heritage.
Le Bureau des dépositions (Bureau of Depositions) is a milieu of artistic creation that has been forming and transforming since 2018 in Grenoble, through the relationships that link Mamadou Djouldé Baldé †, Ben Moussa Bangoura, Aliou Diallo, Pathé Diallo, Mamy Kaba, Ousmane Kouyaté, Laye Diakité, Sarah Mekdjian, Marie Moreau and Saâ Raphaël Moundekeno. Two performances are currently in progress: Exercice de justice spéculative (since 2018), and Minen kolotiri. Sculpter le droit par le droit (since 2020), co-created and activated in public by the ten co-authors. In January 2023, a new creative residency opened at Le Pacifique-Centre de Développement Chorégraphique in Grenoble, entitled Autel-hôtel des dépositions. “From the milieu of the Bureau de dépositions, which an us forms and which transforms, we have been experimenting with the (im)possibilities of speaking, and therefore of translating; we have been experiencing not knowing, trying to understand – “to take with” [comprendre] – anxieties. These concerns relate to the continuums that link us, differentially, competitively and productively, to contemporary post-colonial and racialised migration policies, to the division of labour between the intellectual and the non-intellectual, between the legal and the illegalised and the subjugated, and to the possibilities and impasses associated with the law and litigation strategies.”
Barbara Manzetti and Nicole Koffi – Members of Maison Rester. Étranger
Barbara Manzetti is a member of the family Rester. Étranger. Her work is experiential, affective, resistant to its own execution. Its variable, polymorphous, diffuse format readily takes its place in writing, performed or deposited on various perishable supports such as post-its, cards, reels, or finds hospitality in the form of a book.
Nicole Koffi was born in Agnibilékrou (Côte d'Ivoire) in 2001. She has been an author with Famille Rester. Étranger since April 2019. In summer 2020 she created Mien mi koro zingré tchiré/Personnellement je préfère merveilleux, a CNAP/Aware La Vie Bonne project, designed with Barbara Manzetti, Sabrina Pennacchietti and Caroline Sebilleau.
Rester. Étranger is a kind of family. The family is the format of the work. Because Rester. Étranger is a work of art. What kind of art? A kind of art that is experimental. That is, an art in the making. Which is really experienced. A non-spectacular, non-exclusive, living kind of art. Which belongs to its makers. Those who breathe it. Those who sweat it. You are making it too. This moment when you engage in reading these lines belongs to you. You are getting in touch with an activity that grounds the experience of Rester. Étranger. An art practice that has no outside. That does not wait for an audience. Nor for the right place. Nor for the right time to happen. Rester. Étranger is happening and gives space to each person who encounters its activity. Crossing through what remains of the disoriented desire for camping in reality. A choreographic trajectory within the relation.
Session 2 – economies and localities of publishing (14:00 - 17:00 CEST)
In the afternoon, the conversation turns more specifically towards economies and ecologies of publishing, bookselling and libraries in France, in particular in the locality of the 18th arrondissement of Paris. Through their research and activist practice, participants further the morning’s discussion of copyright by considering the economic rights of authors within the wider ecology of artistic salaries and social security in France. What are the opportunities and challenges of independent bookselling and local, militant library spaces in the north-east of Paris vis-à-vis “ecologies of publishing”, popular education and non-commercial economic models? What is their role between the levels of the local, national and international? And how, on the level of the local, might they function as spaces of creation and “refuge”? Once again, how might they function to cultivate “relational ecologies”?
Participants
Aurélien Catin – author and economic rights activist, member of Réseau Salariat and La Buse
Aurélien Catin is an author and economic rights activist. A member of the popular education association Réseau Salariat, he studies the possibilities of establishing a political right to a salary, particularly in the field of visual arts. He is a member of the collective La Buse, which brings together visual artists, curators and researchers with a view to achieving a veritable status for art workers. In 2020, he published a book entitled Notre condition. Essai sur le salaire au travail artistique (“Our condition: An Essay on Wages for Artistic Labour”, published by Riot Éditions, a non-profit publisher whose “Travailler le travail” series he directs.
Anaïs Massola – independent Paris-based bookseller ; co-founder of la Librairie le Rideau Rouge and L’association pour l’écologie du livre
Anaïs Massola has been an independent bookseller in Paris for almost twenty years. She co-founded la Librairie le Rideau Rouge, an independent bookshop in the Marx Dormoy-La Chapelle district of the 18th arrondissement of Paris, in 2004. In 2019, she chaired and helped found the Association pour l’écologie du livre, an inter-professional collective of over 200 people from the four corners of France and other wonderful places on the planet.
L’Association pour l’écologie du livre (Association for the Ecology of the Book) was founded in 2019. It now has over 200 members from the various elements in the book ecosystem. Its work is based on three main pillars: setting up inter-professional discussion forums, structuring critical analysis and advocacy work, and deploying collective action on various aspects of book ecology. This is reflected in the publication of works such as Le Livre est-il écologique? (“Are Books Environmentally Friendly?”) published on 6 March 2020, which gives voice to actors in the book ecosystem to think about and imagine “the post-oil book”.
Benoit Sudreau – Director of the Maurice Genevoix neighbourhood library at Porte de la Chapelle, Paris
Benoit Sudreau is the director of the Maurice Genevoix neighbourhood library at Porte de la Chapelle, Paris.
The Maurice Genevoix Library at Porte de la Chapelle focuses on solidarity and environmental awareness. The participatory approach to the garden, outside walls and rooms is designed to improve interaction with the neighbourhood. The ecological choice is reflected in the furniture, recycling and the circulation of books, but also in the workshops, which resolutely distance themselves from destructive technologies. The aim is to create a dynamic of trust in the “village Chapelle Nord”.