Ecologies of Publishing

Given the manifold emergencies of the global climate crisis, publications about ecology are proliferating. But besides publishing about ecology, how are practices and politics of publishing to be conceived as ecologies, with ecology understood as not simply pertaining to the environment but as webs of relations between humans and non-humans – conditions of existence – including power dynamics and conditions of production? Given that the global climate crisis is linked to ongoing forms of colonialism, as well as capitalist extraction, patriarchy and uneven hierarchization of both knowledge and representation (i.e., the question of who gets to speak about what, whose knowledge is valued), how might practices of publishing respond to the root causes of ecological degradation, both in content and form?

For scholars and publishers (professional or activist) alike, a number of further questions arise. For instance: how do we make practices of publishing less hierarchical and more inclusive? What alternative models are there to restrictive copyright, and how is the history of intellectual property rights that undergirds the profit-making drive of publishing corporations linked to the history of ecological dispossession (via colonialism, extractivism, biopiracy) as well as vaccine apartheids, for instance? What do we mean by “access to knowledge” and what might that look like? How to extract ourselves from purely commercial logics that govern so much of publishing? What can we learn from feminist editorial practices? How can practices of commoning function together with translation, as peer-to-peer (P2P) collectives and cooperatives, to expand access to knowledge (A2K) all the while assuring appropriate remuneration?

And for those whose metier is to “produce knowledge” within the university system and who are expected to disseminate this via established channels and major publishing conglomerates, how can we make use of our (privileged/precarious, depending on contracts) conditions to work against the grain? How to re-think peer reviewing processes (which rely upon the “good will” of unpaid labour) to make these occasions for generative, supportive discussion and nurturing of ideas? And how to peer review alternative formats of written and visual (e.g., multi-modal) contributions?

These are some of the questions that will be addressed by the “Ecologies of Publishing” series. Beginning with an in-person event in Paris on 28 June 2023, the series then unfolds in autumn 2023 via five online sessions, so as to allow for global participation and to reduce carbon footprint.

Contributors to the seminars comprise scholars as well as practitioners with vital practical and legal knowledge. As such, the emphasis is on providing participants and audience members with invaluable technical skills alongside broader conceptual and historical considerations. The series will be accompanied by a blog page, including documentation of events, and further resources, which will be made available on this programme web page in due course.

The launch of the "Ecologies of Publishing" / « Ecologies de l’Edition » seminar series is scheduled on Wednesday 28 June 2023 in Paris at Le Shakirail – Lieu culturel et solidaire, Paris (18eme). Visit our dedicated event web page to find out more.

Please note that all events are free, and all are welcome, but advance registration is required.

Comme un écho à la multiplication des urgences climatiques au niveau mondial, les publications concernant l’écologie foisonnent. Mais au-delà de publier des ouvrages au sujet de l’écologie, comment imaginer des pratiques et des politiques de l’édition conçues elles-mêmes comme des écologies ?  Ceci demande de considérer l’écologie non seulement comme ce qui appartient à l’environnement mais aussi comme un réseau de relations tissées entre humains et non-humains, des conditions d’existence et de production qui impliquent des rapports de force. Si l’on part du principe que la crise climatique globale est liée à des formes de colonialisme toujours en cours, aussi bien qu’à l’extraction capitaliste, au patriarcat et à la hiérarchisation inégale des savoirs et des représentations - qui peut parler et de quoi, qui décide la valeur d’un savoir ? - de quelle manière les pratiques de l’édition pourraient, dans leurs contenus et leurs formes, répondre aux causes profondes de la dégradation écologique?

Pour les chercheurs et les éditeurs (professionnels ou activistes), d’autres questions apparaissent. Par exemple : comment rendre les pratiques de l’édition moins hiérarchisées et plus solidaires ? Quels modèles alternatifs existent aux droits d’auteur restrictifs. Et comment l’histoire de la propriété intellectuelle qui soutient les dynamiques lucratives des groupes éditoriaux est liée à l’histoire de la dépossession écologique (au travers du colonialisme, de l’extractivisme et du biopiratage), ainsi qu’aux apartheids vaccinaux ? Que veut-on dire par « accès au savoir » et quelle forme cet accès pourrait prendre ? Comment nous extraire des logiques purement commerciales qui gouvernent une grande partie du milieu de l’édition ? Qu’est-il possible d’apprendre des pratiques féministes dans ce domaine ? Comment les pratiques de mise en commun pourraient-elles fonctionner en ce qui concerne la traduction, en prenant la forme de collectifs ou de coopératives entre pairs « peer-to-peer » (P2P), afin d’élargir l’accès au savoir (« access to knowledge », A2K), tout en assurant des rémunérations adéquates ? 

Et pour ceux dont le métier est de « produire des savoirs » au sein du système universitaire, et qui sont censés diffuser ces savoirs à travers des voies de communications bien établies et des grands conglomérats de l’édition, comment pouvons-nous utiliser nos conditions (de privilège ou de précarité, en fonction de nos contrats) pour travailler à contre-courant ? Comment repenser des processus de « peer review » (comité de lecture), qui dépendent de la « bienveillance » du travail non-rémunéré, pour qu’ils deviennent des occasions de faire naître des discussions génératives favorisant l’émergence des idées les plus ambitieuses ? Et comment pratiquer un « peer review » de formats alternatifs de contributions écrites ou visuelles (par exemple, multi-modale) ? 

Voici quelques-unes des questions auxquelles nous allons tenter de trouver des réponses lors de la série « Écologies de l’Édition ». Après une rencontre en présentiel à Paris le 28 juin, 2023, la série continuera à l’automne, 2023, avec cinq séances en ligne, pour permettre une participation globale et réduire l’empreinte environnementale. 

Les intervenant·es sont des chercheurs ainsi que des praticiens qui partagent des savoirs situés et légaux essentiels. Fournir aux participant·es et au public des compétences techniques utiles, ainsi que des approches conceptuelles et historiques plus larges, sera parmi les objectifs de ces rencontres. La série de séminaires sera accompagnée d’un blog contenant la documentation des événements et d’autres ressources, qui seront disponibles sur ce site.

Les événements sont gratuits et ouvert à tous, cependant une inscription préalable est nécessaire.

La série de séminaires « Les Écologies de l’Édition » est organisée par Dr. Shela Sheikh avec l’assistance de Nuha Halim et Mary Thomas. 

Avec le soutien de : University of London Convocation Trust